C’est l’histoire d’une ferme nichée dans le Béarn, notre ferme , où coule un petit cours d’eau. C’est l’histoire de 2 paysans bergers, Olivier et Charles engagés dans la production de produits issus d’une pratique pastorale entre brebis et porcs gascons plein air.
Nos porcs ont accès à ce cours d'eau qui traverse notre ferme.
Réglementation oblige on nous demanda de clôturer cet accès(malgré l'excellente qualité des analyses) dans les plus brefs délais. Impossible pour nous n'ayant pas de solutions de repli.
Nous avons demandé au Sous-préfet d'Oloron ainsi qu'à la DDPP un délai d'un an, le temps de trouver des solutions de terrain ainsi qu'une étude économique afin de voir si avec les travaux à faire pour se mettre aux normes biosécurité notre production de porc noir était toujours viable.
Nous avons rencontré Monsieur Dutter président de l'Accob (Association pour la Conservation du Cadre de vie d'Oloron et du Bager) et administrateur à La Sepanso (La Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest est une association française de défense de l'environnement) pour lui expliquer notre problème.
En vain la machine administrative a tranché, une amende de 300€ par mois jusqu'à la réalisation des travaux qui symbolise pour nous, non pas pour le montant, mais par l'acte de prendre un arrêté préfectoral, le mépris pour une agriculture autonome, saine et respectueuse des hommes et de leur environnement.
C’est l’histoire de nombre d’entre nous confrontés à la schizophrénie ambiante ou, dans le même temps, nos voisins critiquent l'élevage intensif et s'offusquent devant les images de L214, et qui trouvent anormal que les cochons soient dans la boue quand il pleut.
C’est le chemin tout tracé pour une écologie urbanisée hors-sol, une nouvelle dictature morale qui s’installe et qui broie toute complexité sur son passage car oui, notre agriculture est complexe. Elle laisse ainsi toute la place aux nouveaux petits sorciers de la silicon valley pour nous faire avaler leur viande In vitro.
D’un côté, les grandes métropoles technologisés, de l’autre, une nature sauvage, sans paysans mais avec des bornes d’entrée pour les visiter, payantes.
Nous voulons continuer à faire de l'élevage de porcs gascons en plein air !